Islas Canarias
Fuerteventura
L'île "Désert" et l'île du vent
Le vent, il souffle de tous les côtés et en scooter on le sent. Quelquefois frais, le plus souvent chaud, il souffle à droite et à gauche, et puis soudain on l'a en plein dans la gueule ! Il est imprévisible. Les seuls indicateurs de direction et d'intensité : les trainées de sable qui traversent la route ou bien la rare végétation rabougrie qui caresse le sol rocailleux. Quand il vient d'Afrique il est poussiéreux et brûlant et nous roulons alors dans une atmosphère de four à chaleur tournante, thermostat 9 pour les meringues ou un gratin Dauphinois... et le gratin Dauphinois c'est nous !
Si tu n'es pas un adepte du Kitesurf ou du Funboard (et si tu n'es pas un gratin Dauphinois), vas plutôt visiter l'île voisine : Lanzarote
Lanzarote
L'île volcanique, l'île de César Manrique
Partout des maisons blanches sur le noir de la lave avec des cactus ou des agaves comme subtiles touches de couleur, pas de construction démesurée, pas de panneaux publicitaires, des coulées de roches déchiquetées entre les cônes volcaniques gris, ocres, verdâtres, oranges ou jaunes, une viticulture originale où les ceps sont enfouis au fond de petits cratères avec des murets de pierres pour les protéger du vent.
Lanzarote est surtout l'île d'un artiste génial : César Manrique, qui lui donna sa dimension architecturale actuelle et qui laissa des œuvres spectaculaires en harmonie avec la nature (concept original de Art-Nature / Nature-Art).
En Bref des points d'intérêt nombreux et un bar - restaurant unique : "La Cueva" et Le "Lagomar" dans le village de Nazaret. Egalement une adresse pour la location de vélos ou scooters : Rent Aventura à Costa Teguise.
La Palma
L'île d'une catastrophe annoncée
La Palma est constituée d'une dorsale volcanique centrale faite de roches friables et instables. Un tremblement de terre un peu violent, une éruption volcanique d'importance, et Paf... c'est la catastrophe ! La moitié de l'île s'effondrerait dans l'océan et les millions de tonnes de roches provoqueraient une vague géante direction les Amériques de l'Argentine jusqu'au Canada, capable de submerger l'isthme de Panama.
Si tu te balades sur le chemin des volcans dans la brume, le long de la dorsale tout là-haut, là où la cassure devrait se produire, choisit bien ton côté sur le sentier... au cas où ! Sinon ne pense à rien et va déguster l'excellent blanc à base de malvasia de L'île dans une bodega du bord de la route.
El Hierro
Terra incognita...
Parce que pas encore visitée par nous !
La Gomera
L'île verte et vertigineuse
C'est avec Lanzarote notre île préférée. La route est sans cesse en mouvement, les virages s'enchaînent toujours en dénivelé et longent les barrancos abruptes. C'est le paradis des randonneurs et des adeptes du cyclisme sur pentes fortes car l'île est une montagne. Elle n'a pas cédé comme ses voisines au développement du tourisme de masse. Et par temps clair tu as le pic du Teide de Tenerife en ligne de mire, à moins d'être déjà engagé dans la descente vertigineuse vers Valle Gran Rey qui ressemble bien à un coin de bout du monde.
L'île possède une belle adresse de charme : le Parador de San Sebastian de La Gomera.
Tenerife
L'île "volcan"
Le Teide est un pic, enneigé en hiver, un cône volcanique planté dans l'immense caldera au milieu des champs de lave, des blocs basaltiques et des étendues de scories; un endroit unique où tu peux imaginer aisément avoir toi aussi mis un pied sur la lune !
En dehors des complexes touristiques immenses, on peut facilement trouver un autre chemin plus authentique dans des paysages grandioses (falaises Los Gigantes, massif du Teno), traversant des villages à flanc de volcans avec leurs habitants toujours accueillants et agréables.
Tenerife est probablement l'île la plus contrastée au niveau des paysages et de la végétation; une île à découvrir sans modération comme les fameux vins rouges à base des cépages «listán negro» et «negramoll».
Gran Canaria
L'île des Guanches
Les Guanches sont les habitants originels des Canaries venus d'Afrique et qui s'adaptèrent tant bien que mal aux conditions rudes des îles. Sur Gran Canaria ils résistèrent longtemps aux envahisseurs Français, Espagnols et Portugais, en se réfugiant notamment dans les montagnes difficilement accessibles. Ils furent par la suite malheureusement décimés ou assimilés par les conquérants et ne subsiste aujourd'hui que peu de vestige de leur civilisation.
Nous concernant, cette île mérite surement qu'on y revienne un jour car elle ne nous laisse que le merveilleux souvenir de Puerto Mogan, point de départ à plus d'un titre, où de nombreux navigateurs viennent y faire escale pour se préparer à la grande traversé vers le nouveau monde.
Le port est un havre de paix, au-delà c'est l'océan immense, les alizées et l'inconnu, et on comprend pourquoi pour certains bateaux solidement ancrés au port, la préparation est longue et l'escale sans fin...