Et je suis planté là à contempler béatement le coucher de soleil un peu caché par les îles de l’archipel de Bacuit au large de Palawan, assis sur le sable encore chaud, le croissant de lune au-dessus de ma tête, et je me dis que la vie est belle…   Je me dis aussi que ce n’est pas le moment de rêvasser car c’est l’heure de la soupe, et que je ferai bien de me mettre sur pied avant que mon estomac me rappelle qu’entre lui et un coucher de soleil c’est rarement le coucher de soleil qui gagne ! Surtout qu’il y a en perspective du calamar croquant pour Carole (bien qu’elle craigne de se transformer en poulpe tellement elle en raffole !) et un bon poisson grillé pour moi, installés sur la plage face à la mer avec une bouteille (bof) de vin blanc Australien.

Aujourd’hui a été une belle journée passée sur l’eau d’îles en îles avec un petit groupe de Philippins très sympas sur un bateau à balancier et à moteur, caractéristique des embarcations de l’archipel. Le programme de la journée était essentiellement aquatique avec plage, plage… et plage et entre chaque plage le ronronnement du gros moteur diesel. Il y avait une plage cachée, une plage secrète et plein d’endroits où les coraux étaient de toute beauté (notre expérience toute relative en la matière est toutefois à prendre en compte).

Jeu N°4 : Quelle est l’île de l’archipel de Bacuit où se trouvent « hidden beach » et « secret beach » ?
Question 1 pour 20 points

Quelle bonne idée quand même de changer nos plans à la volée et de préférer la mer à la campagne, d’autant que pour aller à la campagne la circulation automobile était compliquée. Alors qu’ici sur l’île de Palawan c’est bien plus tranquille. On y a ainsi retrouvé des scooters où pour une fois il n’était pas nécessaire pour moi de rester hyper vigilant aux aléas de la route : chiens errants et suicidaires, poules et poussins, vaches (folles ?), habitants inconscients, secteurs non goudronné, motos et tricycles divagants, et j’ai pu, malheureusement sans succès, porter mon regard vers la jungle environnante pour tenter d’apercevoir le célèbre Calao des Philippines qu’on avait déjà vu une fois au Sri Lanka (c’était alors le célèbre Calao du Sri Lanka).

Et avant de rentrer sur Manille, ville à la circulation infernale et à la population grouillante, nous avons clôturé de belle manière cette escapade sur Palawan par une petite balade en canoé près d’El Nido avec du « snorkeling » en prime ce qui a permis de recouvrir ma peau sensible d’une magnifique parure rouge écarlate aux endroits encore épargnés, en l’occurrence les pieds et les jambes.

Aujourd’hui est une journée merveilleuse car nous avons rencontré de belles personnes, notamment Ate Helen qui est la responsable du programme éducatif EDM sur Cebu ainsi qu’Hortense, jeune diplômée qui n’a pas hésité à donner une année de sa vie pour les actions de coordination de l’association. C’était notre deuxième jour aux Philippines et nous allions voir en vrai Precious Danielle, autant dire qu’on était impatient, anxieux, curieux, heureux de pouvoir faire cette rencontre (lire l’article de Carole : « Precious Danielle »).

Nous sommes dans le quartier d’Inayawan à Cebu City et c’est la seule fois où nous avons pris un « jeepney », bus local qui fait toujours le même trajet, qui s’arrête à la demande, où l’on monte par l’arrière pour s’y entasser sur des bancs latéraux, un peu bas de plafond (les Philippins ne sont pas très grands) et où je me suis demandé comme j’allais pouvoir entrer dans ce machin sans me casser le dos, où à l’intérieur le dos cassé et la tête coincée contre le toit du véhicule j’appréhendais le moment de sortir car l’habitacle se remplissait à vue d’œil, ce que j’ai pu réussir non sans mal après avoir écrabouillé quelques paires de pieds en tong.

Après Cebu, destination Bohol pour quelques jours seulement mais quelques jours intenses avec notamment une longue chevauchée en scooter vers les « Chocolate hills » emblématiques de l’île de Bohol et la découverte de la campagne environnante, de la jungle et des champs de riz verdoyants. Avant de partir à l’aventure notre loueuse de scooter (qui était aussi notre logeuse) nous avait mis en garde contre le soleil Philippin et nous avait fortement conseillé de se protéger copieusement, conseil que j’avais pris à la légère en grand connaisseur de la conduite motorisée ; le soir j’avais 2 pattes d’écrevisse ébouillantées à point à la place de mes 2 bras ! A tel point que le jour suivant j’ai été obligé de porter pantalon et chemise à manche longue ce qui a dû en faire rire plus d’un (à commencer par Carole). Ne manquait plus qu’une paire de gants, et je n’ai pas fait le difficile quand on m’a proposé des gants « Mapa » que j’ai astucieusement transformé en mitaines « Mapa » à grands coups de ciseaux.

L’île de Bohol a aussi la particularité d’abriter un petit primate aux yeux démesurés et en voie d’extinction (malheureusement ce n’est pas le seul) mais qui à mon avis doit se coucher tôt car le sanctuaire où nous devions le voir fermait juste à notre arrivée à 16h.

Jeu N°4 : Quel est le nom de ce petit primate qui habite l’île de Bohol ?
Question 2 pour 15 points

Le jour suivant était consacré à la mer, aux dauphins qu’il faut voir très tôt le matin pendant leur petit déjeuner et qui doivent vraiment en avoir ras le bol de tous ces bateaux pétaradant et à leur trousse tous les jours, à la découverte des fonds marins de l’île de Balicasag pour son récif de corail et ses tortues (on a tout vu, même avec quelques coups de palme sur la tronche car on n’était pas les seuls sur place) mais avec un passage obligé à la petite gargote/restaurant/bar/marchand de souvenirs où il a fallut négocier un petit collier pour être tranquille. Dans le prix du « package » il y avait aussi l’arrêt à une bande de sable au milieu de nulle part (appelé « Virgin Island ») et qui n’avait franchement rien de « vierge » au regard des petits restos improvisés où les braseros grillaient viandes et poissons locaux. Nous avons passé malgré tout une nouvelle bonne journée avec en perspective le repas du soir dans notre cantine locale et leur fameux poisson (tout aussi local) préparé à toutes les sauces : « sweet & sour », « provençale » et « meunière » et que nous réclamions quasiment à chaque diner.  

Jeu N°4 : Quel est ce poisson délicieux (même nom qu’un ancien roi de l’île de Mactan qui a bien connu Magellan) ?
Question 3 pour 20 points

Aujourd’hui a été une journée de m…. ! On a passé notre temps dans les transports : avion en retard, procédure de récupération de la voiture de location assez originale car dans une station-service avec signature du contrat sur le capot de la bagnole (cabossée comme elle l’était, c’était plus une bagnole qu’une voiture !) et en bonus l’appareil à carte bancaire qui ne fonctionne pas et qui nous oblige à aller à l’agence perdue dans un quartier de Manille, sortie confuse de Manille dans les embouteillages pour un trajet de nuit et à petite vitesse vers une ville balnéaire totalement à éviter. Et pire, Carole n’a pas pu faire de photos !

Le jour d’après c’était pas mieux ! On est parti pour rejoindre Vigan City, ville qui a conservé les vestiges de l’occupation coloniale Espagnole et on a à nouveau passé notre temps dans les bouchons provoqués entre autres par la rénovation de tous les ponts de l’axe routier emprunté, programme de remise en état que le gouvernement Philippin a eu la mauvaise idée de démarrer juste avant notre visite. Et quand il n’y avait pas de pont, c’étaient les bus et les « jeepneys » qui circulaient de manière aléatoire, les camions qui n’avançaient pas ou la maréchaussée qui devait s’entrainer à apporter la totale confusion dans les villes traversées (car la route ici traverse les villes). Vigan City c’est beau mais pas au point de passer si longtemps dans la circulation où pour éviter de trop en perdre (du temps) on s’est arrêté chez le concurrent direct de Mac Do aux Philippines à l’heure du déjeuner, ce qui nous a gracieusement fait bénéficier des relents de hamburger tout le reste de la journée.    

Jeu N°4 : Comment s’appelle ce « fast food » Philippin (le sigle représente une petite abeille) ?
Question 4 pour 20 points

Jeu N°4 : Quel est le nom de la rue de Vigan City qui a conservé le mieux la trace de la présence Espagnole (rue pavée et piétonne) ?
Question 5 pour 30 points

Devant cette adversité routière et comme nous envisagions de poursuivre un périple tout autour de l’île en voiture, on s’est dit qu’il fallait mieux changer nos plans : d’abord rendre la voiture et ensuite partir à la plage sur l’île de Palawan; décision prise rapidement devant un petit déjeuner à nouveau dans un « fast food » car l’hôtel ne proposait que la collation à la Philippines, c’est-à-dire le riz et la viande de la veille au soir, ce qu’on a poliment décliné !

Le retour vers Manille a été ponctué de périodes d’espérance et d’espoir avec des moments de grande solitude et d’angoisse, et toujours les bus et les « jeepneys », les camions, les ponts et la police de la circulation. Le trajet jusqu’à Manille a pourtant été rapide (toute proportion gardée !) et je me gaussais de pouvoir tenir le 100 à l’heure sur l’autoroute aux portes de la capitale, ce qui m’a poussé à faire un pari stupide avec Carole sur l’heure d’arrivée à notre hôtel, horaire qu’elle voyait de manière moins positive que moi. Bien plus tard on était toujours dans le bordel de la capitale, ayant fait l’erreur de ne pas avoir mis le GPS plus tôt ce qui nous aurait probablement permis d’éviter de passer directement de l’autoroute aux rues agitées encombrées de tricycles et de scooters d’un quartier populaire. Ensuite je ne sais pas comment je n’ai pas ajouté quelques bosses de plus à notre bagnole avec une distance à l’arrivée très fluctuante (calculée par notre GPS) compte tenu des directions routières très peu précises indiquées par notre matériel. Bref, la prévision de Carole s’est avérée également trop optimiste et après 14 km et 2 heures de galère, nous étions contents d’être à notre hôtel et nous pouvions alors rêver aux eaux translucides de l’île de Palawan.

Attention : Seules les réponses données en commentaire sur cet article seront acceptées avant le vendredi 27 avril 2018 à 12h00 (heure Française).
Il n'est jamais trop tard pour commencer, même si vous avez bêtement raté les premiers jeux.  Alors à vos jeux, prêts, partez !

Comme de coutume, il y aura un bonus pour le premier à répondre (et aussi pour le deuxième).