Récit d'une journée ordinaire...

ou les tribulations de 2 scootéristes heureux

On roule et on a la banane*; on roule, quelle sensation de liberté ! On roule depuis le matin après le petit déj sur la terrasse, avec la mer Egée en contrebas qui somnolait encore, les arbres alentour qui frémissaient avec la brise marine, et le soleil apportant déjà sa chaleur bienfaisante.

La route est à nous ! Elle serpente, tantôt dans la rocaille à la végétation éparse et sèche, tantôt parmi les oliviers d'où émanent parfois les odeurs fortes de l'huile. La route est à nous ! Elle nous conduira vers quelques ports taillés entre les falaises, eaux claires et limpides, petits bateaux de pêche colorés, maisons blanches aux volets bleus, et toujours une pension, un hôtel à l'accueil chaleureux, et une auberge face à la mer.

Et d'ailleurs, où va t'on ce soir ? A Hania près du port Vénitien ? A Elafonissi, merveilleuse plage de sable rose et aux eaux turquoises ? Ou bien à Agios Pavlos, petite crique perdue au pied de la montagne, après d'interminables lacets face au vent chaud du soir ?
Aujourd'hui, ce sera l'horaire qui va déterminer notre point de chute. En attendant on roule, traversant des villages presque d'un autre âge, des petits vieux assis à la terrasse des tavernes, un verre de café ou de Raki à la main, la clope au bec, jouant au baggamon ou égrenant inlassablement leur komboloï.

Parfois aussi, le tourisme à outrance a gommé les décors pittoresques, les boutiques se suivent en rang d'oignon comme les hôtels de luxe ou les restaurants "typiques", à l'image de toutes les destinations touristiques. L'île nous montre de nombreux visages et il y en a pour tous les goûts !

Et quand on ne roule pas, que fait-on ? On se baigne, seuls sur la plage ... Waouh c'est trop Top fin octobre ! On visite aussi des ruines millénaires, on se balade dans une nature encore préservée ...

Notre voyage s'achève, et on rêve déjà d'enfourcher à nouveau nos bolides, et on rêve déjà de revenir en Crète pour de nouvelles aventures.

* Le sourire jusqu'aux oreilles, le bonheur quoi !