A celui (ou celle) qui me demanderait quel est mon avis touristique sur l’Australie, je répondrais volontiers que ce pays est « trop loin, trop grand et trop cher ! »...
« Trop loin » car à plus de 20h de vol depuis la France et ça c’est un peu fatiguant, « trop grand » car les points d’intérêts y sont souvent espacés de plusieurs milliers de kilomètres et « trop cher » car tout coûte « un bras » pour les touristes Français ! Je dirais par contre qu’on y a passé un de nos meilleurs séjours de vacances en famille (famille réduite à 3 personnes pour l’occasion) grâce à une formule pour nous toute nouvelle : le camping-car, et aussi car on a terminé notre périple dans une ville extra où il fait bon vivre : Sydney.
Tout a commencé à Darwin quand on a atterri au petit matin après 2 jours passés en Malaisie et quand tout de suite nous sommes allés prendre possession de notre camping-car, et pour la suite…
Le camping-car
Le volant est à droite et puis tu roules à gauche sur la route et ça « décoiffe » au début. Les portes et les tiroirs claquent si tu as oublié de les verrouiller avant le départ et il y a aussi un léger problème quand tu pars la gueule enfarinée au petit matin sans avoir détaché tous les liens reliant le véhicule à son environnement extérieur : le câble d’alimentation électrique, les cordes à linge, etc… Il y a 3 places à l’avant et ça tombe bien car on est 3 pour ce voyage à chanter, blaguer et discuter en roulant, et dès la première nuit s’est installé un joyeux bazar à l’arrière.
Le film « Australia »
Film d’aventures avec Hugues Jackman et Nicole Kidman qui se déroule dans le nord du pays et en partie à Darwin et qui nous montre des paysages grandioses que j’espérais bien voir en vrai. Et ben non, pas de bol ! (cf. l’ « Outback »). Le réalisateur se serait-il foutu de notre gueule ? Du coup si on avait su, on serait pas venu dans le nord !
L’«outback »
C’est l’arrière-pays Australien qu’on a appelé par erreur le « Bush ». Peu importe, c’est la plupart du temps toujours la même chose avec des paysages uniformes de terre rouge, de forêts d’eucalyptus ou de buissons secs et où la route est plutôt monotone et interminable. On y a enregistré 2 records : une ligne droite de plus de 120 kms et une étape de presque 1 000 kms plein Est sur une route de type départementale à la Française, départ 6h du mat’ avec le soleil dans la gueule toute la matinée et des croisements périlleux avec les « Road trains ».
Les kangourous
On en a vu de toutes les tailles avec aussi de couleurs différentes (d’ailleurs il y avait surement des wallabies dans le lot). La plupart du temps ils étaient sur le bord des routes… écrabouillés !
Les routes inondables
Il y a très souvent sur les routes de l’« outback », des triples mètres verticaux qui permettent d’indiquer la hauteur d’eau quand la route est inondée. Si tu habites dans la région t’as plutôt intérêt à avoir une maison sur pilotis et une barque pour aller faire tes courses au supermarché !
Les koalas
Ils sont mignons tout plein et tu as vraiment envie de les serrer contre toi, ce que la « petite » a fait une fois dans un parc animalier. C’est un animal très lent car il consacre le peu de protéine qu’il ingurgite pour sa propre digestion et quand tu le regardes droit dans les yeux tu vois tout de suite qu’il n’est pas très fute-fute l’animal ! On a remarqué quelquefois des passerelles astucieusement déployées entre les arbres au-dessus des routes pour permettre au marsupial de traverser sans descendre sur le bitume. Est-ce que cette initiative fonctionne bien ? On le souhaite vivement car par ailleurs on a aussi vu malheureusement certaines de ces adorables peluches vivantes… écrabouillés comme les kangourous.
Les plages
La plupart sont magnifiques avec du sable blanc et une eau turquoise et ça donne envie d’aller « piquer une tête », sauf que tu tombes rapidement sur 2 panneaux bien en vue sur la plage qui te refroidissent instantanément : le premier t’explique qu’il existe des petites méduses avec des longs filaments qui peuvent se coller à ta peau (les méduses boîtes) et que ces méduses foisonnent dans le nord de l’Australie, que t’as plutôt intérêt à porter une combinaison protectrice intégrale pour te baigner sinon tu vas mourir ! Le deuxième panneau te montre assez clairement que ce n’est pas la peine de perdre ton temps à mettre la combinaison intégrale car le coin est infesté de crocodiles de mer qui se foutent pas mal d’avaler du néoprène avec le baigneur… Par ailleurs tu apprends par la télé que tel ou tel surfeur s’est fait becqueter par un grand blanc (ou un autre requin assimilé). Du coup on a pu se baigner seulement 1 ou 2 fois, seulement quand il y avait la foule dans l’eau (et pas de panneau sur la plage !).
Les termitières
Omniprésentes dans le nord et de toutes les tailles, elles sont visibles au bord des routes avec quelquefois l’impression de champs entiers où les termites ont fait leurs constructions. Certaines sont habillées avec T-shirt, chapeaux ou casquettes. Qui fait ça ? Et pour quelle raison ?
Les mouches
Alors qu’on était en train de pique-niquer tranquillement sur une plage en face des Whitsunday Islands un jeune Australien taillé comme un surfeur m’interpelle de la cabine de son pick-up. Comme il parle fort je m’approche de lui pour bien comprendre son discours au cas où il y aurait une quelconque interdiction ou une mise en garde concernant les lieux. Après lui avoir fait répéter au moins 3 fois ses phrases (Et oui l’accent Australien est terrifiant !), je comprends qu’il y a à cet endroit des mouches de sable (Les midges), qu’elles sont particulièrement voraces, que les moustiques en comparaison peuvent être considérés comme des insectes affectueux, et que si on reste dans les parages cela peut nous pourrir le reste de la journée, voire le reste de la semaine entière ! J’ai remercié chaleureusement le surfeur pour sa mise en garde parce qu’il avait été vraiment « cool ». Non seulement tu ne peux pas aller te baigner ou te promener au bord de l’eau mais tu ne peux pas non plus profiter de la plage ! Ce jour-là le vent soufflait fort, ce qui est peu propice à la prolifération des bestioles volantes de petite taille, et on est resté sur la plage sans aucun problème.
Kakadu (parc de)
C’est un parc national près de Darwin qui a presque la taille de la Bretagne et avec 2 uniques routes carrossables qui le traversent. Sur la dizaine (tout au plus) de points d’intérêt seuls près peu sont accessibles par la route et sont inabordables financièrement quand il s’agit par exemple de te balader en bateau dans les dédales lacustres de « Yellow water ». Pour les autres attractions il te faut obligatoirement un 4X4 et presque la journée entière pour l’aller-retour sur la piste. Dans ces conditions, on n’a pas été voir les crocos sur l’eau (les crocodiles de mer ou « saltwater crocodiles » peuplent les lieux à partir des rivières directement reliées à la mer) et on n’a pas admiré non plus les super belles chutes d’eau du parc. On n’a pas vu les peintures rupestres aborigènes à cause d’un mauvais timing et on s’est contenté des oiseaux et des crocos glanés de-ci de-là dans les trous d’eau (ou « billabongs ») qui bordent la route.