Aujourd’hui c’est notre anniversaire de mariage et nous partons en Australie avec un stop d’une nuit et 2 jours à Kuala Lumpur (KL) en Malaisie...
Comme c’est un jour un peu particulier, j’ai promis à ma femme qu’on voyagerait en première classe dans l’avion et j’y crois « dur comme fer », même si j’ai acheté en réalité des billets en classe «Eco». Il me suffira de baratiner un peu à l’enregistrement des bagages et puis après à nous les coupes de champagne, les larges fauteuils où on peut presque s’allonger pour dormir, l’attention de tous les instants des hôtesses et les couverts en argent ! Et donc rien à voir les conditions standard de la classe «pas chère !».
A Roissy on est dans la file d’attente pour l’enregistrement des passagers de la classe «t’as tout juste les moyens !» quand le personnel de la compagnie aérienne nous invite chaleureusement à venir s’enregistrer au comptoir… des premières classes ! C’est sûr c’est un signe du destin ! Et là, d’une façon on ne peut plus éloquente j’évoque notre situation matrimoniale, c’est notre anniversaire, la compagnie pourrait nous faire un petit cadeau qui ne lui couterait pas grand-chose, ce serait chouette qu’on voyage en « première », et pour la petite (notre fille présente pour ce voyage) cet enfant de l’amour, il faut absolument qu’elle soit avec nous, et bla bla bla…
Je crois maintenant que la compagnie n’a pas voulu nous faire de cadeau, ou bien l’avion était-il déjà complet car la seule chose qu’on nous a alors proposée fut une « attention particulière » pendant le vol et la priorité lors de la récupération des bagages, et « l’attention particulière » on ne sait pas vraiment à quoi cela peut correspondre… peut-être le saura-t-on lors du voyage de retour ? Car tout s’est en fait déroulé comme d’habitude pour le touriste moyen voyageant en classe « tes jambes tu les mets où tu peux sous le siège devant toi, et de toute manière t’inquiète, tu vas passer une nuit blanche avec un torticolis à l’arrivée ! ». Quant aux bagages, on les a attendus comme tous les autres passagers.
Au petit matin nous étions à l’aéroport de Kuala Lumpur dans une aérogare ultra moderne avec une ligne de métro te permettant de passer d’un bâtiment à un autre. Et puis dehors il fait super chaud, on monte dans un taxi après avoir négocié le prix de la course, pourquoi l’aéroport est-il si loin de la ville ?, on file dans une direction, puis dans celle opposée ! Sur les panneaux routiers KL est indiqué dans toutes les directions ! Il y a des palmiers à huile partout sur le trajet, et soudain la ville au loin, les croisements et les routes dans tous les sens, la circulation dense du centre-ville, les buildings, les tours Petronas, l’hôtel, le « check-in », la clim à 22°C, ça va beaucoup mieux, et on va roupiller jusqu’à midi.
Ensuite pour le reste de notre court séjour on ne va pas « mollir » (malgré la chaleur moite !) grâce à un premier tour complet de la ville en bus panoramique qui va nous permettre de sélectionner nos points d’intérêt : le quartier Indien, le quartier Chinois, le centre-ville commercial et d’affaires avec les grandes tours (dont les fameuses tours Petronas), le palais présidentiel, les mosquées, les marchés, la cuisine fine asiatique et on va aussi repérer les possibilités de shopping pour le retour d’Australie qui se fera aussi par KL.
L'après-midi alors que je paresse à l’hôtel, les filles en profitent pour une longue séance de massage avec une bougie allumée près des oreilles et les effets secondaires sont immédiats : la petite plonge instantanément dans un sommeil profond proche du Nirvana léthargique et Carole va lutter pour surtout ne pas dormir, « c’est terrible, j’ai tous mes papiers et mon argent dans la pièce d’à côté », « et ma fille », « qu’est-ce qu’ils vont faire de nous dans cette ville inconnue où je sais tout juste rentrer à l’hôtel ? »
6 heures de vol KL - Darwin + 3 semaines de camping-car sur les routes Australiennes + 3 jours de séjour à Sydney + 9 heures de vol Sydney – KL plus tard, nous voilà de retour : l’aéroport, la chaleur, j’y comprends vraiment rien au trajet vers le centre-ville, les palmiers à huile, la circulation dense, les buildings, l’hôtel cette fois dans le quartier Chinois, et il est l’heure d’aller diner, on a très faim !
Direction donc la « KL Tower » où on a réservé une table au restaurant panoramique qui culmine quand même à presque 300m de hauteur et qui permet d’avoir une vue imprenable sur la ville et les tours Petronas en contre-bas même si les avis de voyageurs sont très mitigés à propos du rapport qualité/prix des repas (En fait ça coute une « blinde » comparativement aux autres restaurants gastronomiques de la ville !). En vérité, si tu manges ici c’est pour le cadre, le buffet de mets variés et à volonté, le piano, le bar et la salle qui tourne à 360° qui te permet de contempler la ville entièrement pendant la durée de ton repas sans bouger de place, et ce soir coup de chance il n’y a pas de pollution et la vue est dégagée malgré la nuit.
Mais alors qu’on attaque tout juste l’apéro on voit distinctement un corps humain se jeter dans le vide derrière les vitres du restaurant… Merde ! Et quelques secondes plus tard un second, et puis un autre, etc… Merde ! Incroyable et terrifiant, c’est un suicide collectif ! Heureusement on a à peine eu le temps d’être éligible à la cellule psychologique de l’ambassade de France que l’on comprend qu’il y a une bande « d’énervés » dehors qui participent à une compétition de « Base Jump » et qui atterrissent avec leur parachute dans les jardins luxuriants de la tour; jardins peuplés d’oiseaux en tout genre et de macaques crabiers.
Le lendemain on se dit qu’on a finalement passé une très bonne soirée à la « KL Tower » et on va être directement confrontés aux macaques crabiers lors de la visite des grottes de « Batu caves », haut lieu de l’Hindouisme en Malaisie. Les singes de petite taille mais avec une mâchoire qui t’invite à rester à distance et à ne surtout pas aller leur gratter la tête, n’hésitent pas à être agressif pour te piquer ta bouffe, les salopiaux ! C’est déjà assez difficile de grimper toutes ces marches mal taillées pour atteindre la grotte principale !
Et pour clore cette belle escale en Malaisie avec un sentiment d’allégresse car on va retrouver tout notre entourage en France, mais aussi avec le cœur lourd parce que c’est la fin des vacances, on part se remonter le moral comme on peut avec une séance de shopping dans le quartier Chinois. Comme toujours en pareil cas la carte Visa est mise à l’épreuve et les paquets s’accumulent… Mais comment va-t-on faire pour fermer les valises ?