Suite et fin de la description imagée (et très personnelle) de l’Australie...
La pêche
A peine arrivé sur l’île « continent » j’achetais tout le matériel nécessaire pour enfin briser la malédiction du pêcheur bredouille qui me colle à la peau, et la veille d’être à Sydney (soit quand même 3 semaines plus tard !) je donnais ce même matériel sans avoir eu une seule « touche », ayant lancé mes différents leurres pendant des heures en mer et dans des rivières diverses. Je crois qu’il est grand temps pour moi d’écrire au WWF afin de leur réclamer une médaille (en or) pour ma contribution active à la préservation des espèces de poisson protégées (et aussi pour les espèces non protégées).
Et pourtant c’était la saison du Barramundi en Australie, un poisson qui peut être énorme et qui foisonne dans le nord du pays, qui est très apprécié par les pêcheurs locaux pour sa chair mais aussi car c’est un véritable combattant au bout d’une ligne. Nous sommes tombés par hasard à la tombée de la nuit sur un couple de pêcheur complétement cinglé qui taquinait le Barramundi dans le parc de Kakadu au bord d’une petite rivière et qui jetait les têtes des poissons fraîchement pêchés à 2 « salties » monstrueux qui attendaient mine de rien dans l’eau alentour. Ça c’était avant la démonstration des « rangers » avec les crocos, parce que sinon je n’aurai jamais été serré la paluche à ces 2 pêcheurs suicidaires juste au bord de la rivière avec 2 « tueurs » visibles à moins de 15 mètres.
Fraser Island
C’est la plus grande île de sable du monde (longue de 123 km). On a loué un 4X4 surpuissant à Hervey Bay, on a pris le ferry, on a débarqué sur l’île pour traverser Fraser Island dans sa largeur et dans le sable mou, on a nagé dans les eaux limpides des lacs intérieurs, on a pique-niqué dans des forêts bizarres, on a passé une nuit sur place, on a roulé sur la plage (ça c’est pas bien !) sur des kilomètres jusqu’au rocher d’Indian Head d’où on a vu des dauphins et d’autres gros poissons (raies ? requins ? poissons lunes ?), on s’est photographiés avec l’épave du Maheno, on a évité les petits avions qui atterrissent et décollent de la plage, on n’a vu qu’un seul dingo juste avant de prendre le ferry pour le retour (alors que l’île est réputée pour cet animal), etc… Et c’était vraiment très très chouette !
P.S. Des centaines de pêcheurs à la ligne étaient sur la plage et attrapaient tous des poissons de bonne taille, même les gamins ! J’ai essayé moi-même pendant 1 heure ou 2… No comment !

Le wombat
C’est un marsupial endémique de l’Australie (comme le koala) et c’est trop mignon !

Les aborigènes
Notre première image « choc » de l’Australie dans une rue de Darwin : ils étaient là sans être là ! Dans leur regard on pouvait imaginer des « Mais qu’est-ce que je fous ici ? », « C’est quoi ce monde bizarre ? », « Ça va durer longtemps ? », et pour les autres habitants de la ville… ils n’existaient pas ! Un peu comme si tu étais catapulté malgré toi sur la planète Mars et que les Martiens ne te voyaient pas ! Cette première impression dérangeante et triste a été confirmée par la suite à une ou 2 reprises dans le nord du pays…
Les campings
Nous avons séjourné essentiellement dans des campings « hauts de gamme » avec toujours une cuisine, des ustensiles de cuisine, un BBQ (bref de quoi préparer un bon diner !), un branchement électrique, et avec quelquefois des sanitaires privés. On y a rencontré beaucoup d’Australiens sympas qui n’hésitaient pas à discuter avec les nous les « Frenchies ».
Terry
Dans le premier camping où nous étions prés de Darwin il y avait un voisin un peu bizarre qui buvait des bières toute la journée (on le suppose en fait car quand on le voyait il avait toujours une bouteille de bière à la main) et qui habitait dans une espèce de caravane d’un autre âge (comme lui !) avec un grand auvent miteux et un bric-à-brac dessous et alentour. Le premier jour Terry m’a invité à boire une bière (encore une supposition plutôt qu’une certitude d’après ce que j’ai compris) et j’ai décliné parce qu’il était l’heure du BBQ pour le diner. Le lendemain je suis allé voir Terry avec 2 bières à la main, on s’est installé sur des chaises de camping et il a commencé à parler… A ce moment précis je me suis senti très seul, un peu comme le mouton qui tente désespérément de trouver le sommeil et qui ne peut compter que sur lui-même ! Heureusement la communication était un poil plus simple après 3 bières et j’ai appris que c’était un vétéran de l’armée Australienne, qu’il avait vaguement bourlingué (en tant que soldat) vers la Malaisie, qu’il n’avait pas (ou plus) de famille et qu’il vivait là chichement depuis des années. Il m’a dit aussi que la meilleure façon pour moi de comprendre l’Australie était d’avoir des discussions régulières avec les « locaux » comme nous venions de le faire. Et si je suis les conseils de Terry à la lettre je vais devoir faire des gros efforts avec mon anglais et ça va me coûter « un bras » en bières !
Le vin
Le vin rouge ou blanc que nous avons bu sur place était plutôt correct même si il n’y a pas de bouchon sur la bouteille mais une capsule comme pour le coca. Il est vendu uniquement dans des magasins spécialisés (et autorisés) et le même vin Australien coûte plus cher sur place qu’en France, va comprendre ! Et pourtant il en a fait des bornes pour arriver dans nos rayonnages !
La grande barrière de corail
Elle est constituée de plusieurs milliers de récifs et d’îles au large de l’Australie et vue d’avion c’est une merveille ! Par bateau il te faut au minimum 1 heure pour l’atteindre et certains secteurs seulement sont accessibles car le reste est protégé (fort heureusement). Quand on a vu les prix pratiqués pour atteindre les îles surpeuplés ou bien les plateformes artificielles gérées comme Disneyland avec des « fast-food », des bars et des boutiques de souvenirs et où tu te mets à l’eau avec ton masque et ton tuba en respectant le périmètre de sécurité avec les dizaines d’autres (ou les centaines ?) qui ont payé le forfait « journée », on s’est dit qu’on allait surement faire autre chose ! D’autant que dans plein d’autres pays en zone tropicale tu peux profiter des coraux magnifiques et des poissons multicolores directement à partir de la plage sans prendre le bateau ! Du coup on n’a pas vu la grande barrière de corail…
Les Blue Mountains
Les Blue Mountains ne sont pas trop loin de Sydney (à l’échelle du pays !) et la route pour y accéder est très jolie. Si tu aimes la marche il y a des tas de circuits pédestres qui sont proposés, sinon tu fais comme nous et tu cherches les quelques points de vue (ou « lookout ») accessibles très facilement qui te permettent d’avoir une vision panoramique des lieux. Il existe également des attractions diverses pour profiter de la région autrement (petit train, téléphérique, plateforme d’observation, etc…), par contre nous n’avons pas vraiment vu le « bleu » des montagnes !

Les ranchs du nord et du Queensland
Le long des routes rectilignes du nord et du Queensland il y a des entrées de ranch tellement espacées qu’on imagine aisément la taille de la propriété et la nécessité pour certains fermiers de regrouper leur troupeau avec des hélicos, et si tu t’entends bien avec ton voisin le meilleur moyen de lui rendre visite reste encore le petit avion de tourisme, à déconseiller la nuit après un repas bien arrosé…
Les forêts d’eucalyptus
Du nord au sud quand tu traverses une forêt, c’est presque à tous les coups des eucalyptus. Avant l’arrivée des colons blancs il y en avait tellement que les millions de koalas (ils ne seraient guère plus de 50 000 aujourd’hui) pouvaient y passer leur vie entière sans descendre sur la terre ferme. J’ai entendu une fois un « ranger » dire qu’ils mettaient quelquefois le feu à ces forêts pour que la végétation repousse plus vigoureuse… et les bestioles grillées, elles renaissent de leurs cendres ?

La « Gold Coast »
C’est l’un des seuls endroits où la route principale que nous avons emprunté à l’Est longe véritablement la côte (ce qui t’évite ailleurs de longs allers-retours vers les villes balnéaires pour voir la mer). Les grandes plages de surf sont bordées de gratte-ciels rutilants et de béton ce qui n’est pas forcément notre « tasse de thé » : on ne s’est donc pas attardés…
Les Whitsunday islands
La « petite » y a fait son premier saut en parachute au-dessus du bleu turquoise de la mer à cet endroit et elle a adoré. Nous nous sommes aussi laissé tenter par une journée sur un bateau autour des îles avec un animateur et un pique-nique le midi sur terre et entourés de varans guettant la moindre miette. Le plus : la plage d’un blanc étincelant de Whitehaven (à côté de laquelle nous avons pique-niqué). Le moins : l’annonce de l’animateur du bateau nous prévenant, pendant que chacun s’affairait à mettre le masque et les palmes, qu’un ouragan avait récemment détruit le corail (et le reste) et qu’on n’allait pas voir grand-chose ; le « snorkeling » devait pourtant être l’une des activités « phares » de la journée et l’animateur n’avait pas tort, il n’y avait rien à voir !























