Après la relecture de cette description de l’Australie, je me rends compte que beaucoup de points sont décrits un peu négativement. Suis-je blasé ? Bien sûr que non...
Par contre et sans le vouloir la découverte d'un nouveau pays subit la comparaison avec les précédents, un peu comme un enfant gâté qui ouvre ses multiples cadeaux à Noël. C’est ça en fait, je suis un « enfant gâté » du voyage ! Je rappelle aussi paradoxalement qu’on a passé en Australie un de nos meilleurs séjours de vacances… Va comprendre Charles !
Les Canoés
Dès notre arrivée au « Nitmiluk National Park », on nous invite à participer à une course de canoë biplace et dont le premier prix n’est autre qu’un survol de la « Katherine river » en hélicoptère pour 2 personnes. Aussitôt sans se poser de question la « petite » et moi relevons le défi et c’est vraiment dommage de ne pas avoir compris toutes les consignes de la course, ce qui nous aurait peut-être permis de ne pas terminer à l’avant dernière place !
Après la course nous avons repris les canoës cette fois à 3 pour un pique-nique sur la rivière et aussi pour partir à la découverte des nombreux caïmans qui la peuplent (on nous avait prévenu à l’avance qu’ils étaient plutôt inoffensifs si on n’allait pas les embêter… Gros, mais inoffensifs contrairement aux crocodiles de mer), et tu ne fais pas le malin avec des bestiaux de presque la taille de ton canoë !
Les oiseaux
L’Australie est le paradis des oiseaux pour un ornithologue (et pour les autres aussi). C’est toujours les mêmes volatiles que l’on voit partout et ils ne sont pas farouches : ibis, perroquets multicolores, Tawny frogmouths, perruches, vanneaux, kookaburras, loriots, curlews, etc… et les cacatoès ! Les cacatoès sont blancs unis, noirs unis ou gris, noirs à tête rouge, blancs à tête rose ou avec une crête jaune ou rose, ils sont gris à plastron blanc ou gris ou blanc à plastron rose, et je suis presque sûr d’en oublier. J’en ai même vu des tout roux avec une grande queue, la tête d’un petit qui dépassait de la poche ventrale et… Euh ! Ça c’était pas des cacatoès !
Les « Road trains »
Ce sont des camions très particuliers, visibles dans le nord et qui transportent du minerai, du bois, de l’hydrocarbure ou du bétail avec 3 ou 4 remorques gigantesques tirées par un tracteur monstrueux (dans d’autres régions ou la circulation est presque inexistante, le nombre de remorques ne paraît pas être limité). Les principales caractéristiques de ces engins sont : la mention « Road train » est inscrite sur les calandres avant et arrière du véhicule comme ça tu sais à quoi t’en tenir, une fois qu’ils ont atteint leur vitesse de croisière (environ 100km/h) il n’y a pas grand-chose qui va les obliger à freiner (en fait on a vu peu de panneau Stop ou de feux tricolores dans l’« outback » où roulent ces camions) et surement pas une vache (seule ou en troupeau), un dromadaire (seul ou en troupeau) ou un kangourou (seul ou en famille). Dans ces conditions ta vitesse doit être toujours supérieure à la sienne s’il est derrière toi, il est hors de question de le doubler si toi tu es derrière car il est long d’au moins 50 mètres et tu vas attendre gentiment dans son sillage à la même vitesse et avec une distance respectable (le pire étant de se retrouver coincé entre 2 « Road trains »), et quand tu croises le monstre sur les routes peu larges du nord tu tiens bien ton volant à 2 mains et tu serres les fesses à cause de l’aspiration !
Les crocodiles
Il y a les caïmans d’eau douce qui ne sont pas trop méchants (cf. Les canoës) et les autres : les crocodiles de mer ou « saltwater crocodiles » appelés « salties » par les Australiens. Ces derniers ont toujours très faim (comme moi !) et mangeraient n’importe quoi, même un pauvre touriste ! Dans un parc animalier, des « rangers » nous ont fait la démonstration de la bonne attitude à avoir vis-à-vis de ces monstres aux dents multiples, de comment on ne s’approche pas des points d’eau ou des rivières car la bestiole peut surgir hors de l’eau de presque la hauteur de sa taille pour t’attraper la tête et la serrer dans ses mâchoires, avec une pression comparable à la roue d’un 4X4 te roulant négligemment dessus, pour t’entraîner ensuite dans l’eau et dans une séance de plongée en apnée qui peut durer plus d’une heure, de comment on peut tenter de s’échapper si la bête t’as choppé la jambe ou le bras sur terre (et pas la tête, là c’est mort !) en s’agrippant à la végétation alentour et que si tu résistes suffisamment longtemps sans tourner de l’œil, peut-être que le croco va en avoir marre de ne pas manger à l’heure et va lâcher ton membre broyé et sanguinolent. A dire vrai je ne me suis pas trop concentré sur la deuxième partie de l’exposé, préférant saisir tous les détails qui me permettraient de nous éviter la confrontation directe avec les sauriens, d’autant que la démonstration réelle avec des bonds hors de l’eau de « salties » de près de 4 mètres de long tentant d’attraper un bout de barbaque attaché à une ficelle était plutôt significative.
Les chauves-souris
En fait quand tu les vois toutes agrippées aux branches par colonies entières la tête à l’envers avec leurs ailes enroulées autour du corps, ce qui leur permet de réguler leur température, tu trouves qu’elles ont une petite frimousse sympathique qui te donne envie d’aller tenter le guili-guili sous le menton ou le haut du crâne, et on est très loin des clichés du vampire suceur de sang. Au crépuscule par contre quand elles vont chercher leur nourriture un peu plus loin en prenant leur envol toutes en même temps, tu peux mesurer (au figuré seulement) la taille de leurs ailes et là tu n’as plus du tout envie que l’une d’entre elles vienne te faire un petit câlin ! C’est par ailleurs un spectacle merveilleux que ce vol de chauves-souris dans la lumière rougeoyante d’un coucher de soleil.
Sydney
Classée définitivement par nous dans le top 3 des villes les plus agréables que nous avons déjà visitées de par le monde, Sydney nous a enchantés. Sa proximité avec la mer (baie de Sydney), les plages proches, son centre-ville aéré, son opéra, ses parcs verdoyants peuplés d’oiseaux exotiques (cf. Les oiseaux), ses quais animés et commerçants, les surfeurs dans le métro, la douceur climatique, les résidents plutôt « cools », tout est propice à ce que l’on s’y sente bien et nous donnerait presque envie de s’y installer durablement… Cette ville que je ne décrirai pas plus et que je vous invite à venir découvrir sans modération a quelque peu relevé le niveau d’appréciation global que nous avions de l’Australie.
Le surf
On n’en a pas vu beaucoup des surfeurs sur l’eau ! Et pourtant nous sommes allés à Byron Bay (entre autres) considéré comme La Mecque du surf en Australie et où il a été très difficile de trouver un emplacement pour notre camping-car tellement il y avait la foule. Pas de bol, les vagues n’étaient pas au rendez-vous, c’est moche !