Du centre du Vietnam au delta du Mékong, séquence « découverte »…
Ouf, enfin arrivés. Le train décélère et je vais pouvoir m’extraire de cette chaise en plastique qui me colle aux fesses depuis le début. On est à Hué ? non pas à Hué mais on s’arrête, je regarde une montre, il est 7h30 du matin et le train est prévu vers 10h à Hué, et ça fait une éternité que le soleil s’est levé et que je regarde par la fenêtre cette succession interrompue de rizières avec des tas de gens à gratter, labourer, repiquer dans la gadoue (rappelez-vous l’épisode de la nuit dans le train). Entre temps j’ai réveillé les filles pour leur annoncer qu’on arrivait, elles iront à nouveau se coucher et moi dans le couloir sur ma chaise en plastique mais sans mon drap car le contrôleur toujours tout sourire vient de me l’enlever.
A Hué, le train aura presque une heure de retard et le temps s’écoule lentement quand on regarde par la fenêtre des paysages monotones à répétition, rizières à perte de vue, marigots où s’entassent des canards blancs qui finiront probablement laqués, trous d’eau pour de la pisciculture à la p’tite semaine foisonnant de poissons improbables au gout de vase (on a gouté), tombeaux dans les champs (ou rizières dans les cimetières, à vous de choisir), buffles d’eau se baignant avec les gamins, mobylettes sur les routes, mobylettes sur les chemins, mobylettes dans les rizières, mobylettes rouillées et branlantes, mobylettes croulant sous les charges, mobylettes partout.
A l’arrivée, un rabatteur nous happe et nous enfourne dans un taxi à 5$ pour 3km (mais c’est une escroquerie !) et nous arrivons devant notre hôtel 4 étoiles, que c’est surement pas dans notre budget, qu’on va presque demander au taxi de nous conduire ailleurs dans la catégorie « hôtels bon marchés à prix moyens » soit 3 crans en dessous, mais la fatigue aidant on est plus comptable de rien et tant pis on va en profiter un peu. Après une brève négociation et l’empreinte de carte bancaire laissée à la réception, après une petite attente dans les luxueux et moelleux fauteuils du « lobby » où on nous sert gracieusement du thé pour patienter, nous prenons possession de notre chambre de la taille d’un grand appartement parisien (je dis grand si on devait, nous, en louer un à Paris) qui sera notre havre de paix pendant 3 jours, d’autant que les multiples fenêtres et porte-fenêtre sont dotées du double vitrage et ça c’est du luxe dans un pays qui vit du lever du soleil à pas d’heure, où une grande partie des pots d’échappement sont non homologués, où les bestioles encore vivantes s’expriment comme si c’était leur dernière journée, où les hôtels, commerces, maisons poussent comme des champignons des brins de riz (le Vietnam est deuxième exportateur mondial de riz) et où le moindre bricolage se fait avec tronçonneuse, perceuse, ponceuse et marteau piqueur sans le souci de la quiétude des voisins, avec des Vietnamiens qui ont le verbe haut et qui se sentent visiblement obligés de réciter des tirades entières pour la plus simple conversation.
La première journée à Hué a été consacrée pour moi à la sieste malgré ma volonté farouche de rester éveillé, non je ne dors pas, je me repose juste un peu ! les filles ont profité de la piscine sous un soleil radieux (c’est rare) et une chaleur de plomb.
Les jours suivants, sans le soleil (fallait pas trop rêver non plus !) mais après des petits déjeuners continentaux et pantagruéliques, on s’est baladé en pousse-pousse, privilège des touristes de luxe, visite dans la cité impériale de Hué, Wahoo ! Les bâtiments à l’entrée sont somptueux comparativement à ce qu’on a pu visiter jusqu’à présent, l’arrière-plan par contre est en friche ou en travaux. La mini croisière sur la rivière des parfums ? bof ! Sauf qu’on a pu acheter des vêtements en soie pour les futurs cadeaux sur le bateau affrété rien que pour nous. Bof aussi la plage à l’embouchure de la rivière et 15km plus loin, vide de monde, sale, des échoppes branlantes sur le sable et sur toute la longueur de la plage, vides elles aussi (ça doit pas être la saison !). Par contre nous avons pu trouver un des tombeaux impériaux près de Hué, véritablement beau, comme quoi les empereurs peuvent avoir du goût.
Jeu N°4 et dernier jeu : Quel est le nom de l'empereur dont nous avons visité le tombeau ?
Question 1 pour 25 points
Retrouvez les résultats du jeu N°1, du jeu N°2 et du jeu N°3 à la rubrique Le jeu Vietnam 2012
Plus loin c’est la pagode de la dame céleste et là aussi on a pu constater que les dames célestes ont aussi du goût pour les belles choses. On est au guidon de nos mobylettes, dans la circulation confuse caractéristique du pays, et on y navigue comme des poissons dans l’eau, claire, pas comme celle des marigots de pisciculture déjà évoqués. Cheveux au vent sous nos casques de pacotille (qui sont bien sur non homologués, comme les pots d’échappement) mais sourire aux lèvres, nous écumons la campagne environnante à la découverte d’un Vietnam plutôt rural et rudimentaire, maisons sommaires, douches dans le caniveau (avec de l’eau claire quand même), repas pris en famille à même le sol et toujours à toute heure de la journée, mobylette sur le pas de porte.
Plus tard on va réserver les billets d’avion pour la suite de notre voyage, discussions toujours compliquées car les Vietnamiens vont systématiquement proposer et essayer de vous vendre ce que vous ne voulez pas en éludant bien évidemment ce que vous demandez avec une insistance cordiale et polie. C’est là une caractéristique du « business » à la Vietnamienne ou la négociation ne se fait pas seulement sur le prix ou le niveau de service.
Jeu N°4 : On veut partir pour Saïgon et pas pour Hanoï, en avion et pas en voiture privée, comment faire rapidement pour obtenir ce que l’on veut ?
Question 2 pour 50 points. Là on vous demande d'être imaginatif !
Le matin du départ par avion de hué pour Ho Chi Minh City (ou Saïgon), nouveau drame, des buffles ont envahi l’enceinte de l’aéroport par un trou béant dans le mur en ruine ou le grillage rouillé, l’armée a été dépêchée de Hanoï en grand renfort pour déloger les intrus, il n’y a pas de vol dans la journée, il faut attendre 22h ou partir vers Da Nang par la voiture privée à 60$, on est désolé, pas de problème.
Passés maîtres dans l’art de l’improvisation et de la prise de décision à la volée, on saute dans la voiture privée direction Da Nang, de là on enfourche nos fières mobylettes après en avoir trouvé des presque neuves, automatiques et frein en bon état, non sans mal. Cela nous permettra de filer vers Hoï An, considéré comme le joyau du Vietnam, petite cité lacustre aux vieilles maisons typiques, mais aussi centre commercial à l’excès ou chaque maison typique (cad toutes) est une boutique, un restaurant, une agence de voyage ou un bar, peuplé pour moitié de touristes en short ; ça change un peu des ambiances autochtones et grouillantes, quoique le côté « grouillant » est toujours un peu présent !
Cet épisode va s’inscrire dans la séquence « transports » car de Da Nang on partira le lendemain très tôt par avion pour Saïgon où un taxi nous conduira vers Vinh Long. Une petite journée à Vinh Long, puis à nouveau un taxi de Vinh Long à Càn Tô pour prendre l’avion direction l’île de Phù Quôc où nous sommes actuellement, et par expérience nous savons maintenant que la vitesse moyenne d’un bus, d’un mini bus ou d’une voiture particulière n’excède pas les 40km/h, ce qui nous amène tout naturellement à être très vigilants quand il s’agit de notre feuille de route.
Jeu N°4 : Quelles sont les 2 spécialités culinaires de l'île de Phù Quôc ?
Question 3 pour 30 points (15 par spécialité)
A Vinh Long, étape choisie pour visiter la région du Delta du Mékong, on va s’établir pour une nuit (fort heureusement) dans un hôtel bon marché mais recommandé par le GDR (dans quel état sont les autres hôtels ?), et on va surtout naviguer durant presque toute la journée dans une barque privatisée et sur les dédales boueux des îles, admirer au passage les eaux glauques teintées d’hydrocarbure et les détritus en tout genre qui surnagent et garnissent les rives, les habitants nageant allègrement dans cette immense piscine trouble et nauséabonde ou pataugeant, la vase au niveau du genou, à la recherche de je ne sais quoi ? (peut-être pour récupérer des vers de vase pour pêcher des poissons vasouillards !).
J’en ai vu même un se gargarisant la bouche avec les eaux du chenal, Burp ! Où sont les toilettes ? Je n’aurai pas dû manger ce midi ! Plus loin c’est un marché flottant dans une localité lacustre mais surtout vaseuse, où je n’irais pas volontiers faire mon marché, les maisons sont sur pilotis et la poubelle sous la maison (vachement pratique, il suffit seulement de faire un trou au niveau du plancher !). Les crues du fleuve doivent tout emporter vers la mer, et en l’occurrence le « tout » se retrouve sur certaines plages ou accroché aux mangroves du littoral. Cela termine la séquence « vaseuse » de notre périple sur le Delta.
Jeu N°4 : En parlant de mangrove, nous avons vu un curieux petit poisson se balader tranquillement sur la vase à l'air libre. Quel est ce poisson ?
Question 4 pour 20 points
Attention : Seules les réponses données en commentaire sur cet article ou sur le livre d'or seront acceptées avant le vendredi 3 août 2012 à 12h00 (heure Française).
Il n'est jamais trop tard pour commencer, même si vous avez bêtement raté le premier jeu, le deuxième jeu ou le troisième jeu (ou les trois !).
Pour des raisons d'équité, toutes vos réponses seront publiées après 12h le vendredi 3 août (et non pas au fur et à mesure !). Alors à vos jeux, prêts, partez !